La justification d’un arrêt de travail porte sur le motif de l’arrêt et la capacité de reprise du travail de chaque assuré.
C’est ce que font les médecins prescripteurs. Mais pas l’assurance maladie dont les méthodes de « contrôle » ne s’intéressent ni aux motifs ni même au fait que ces arrêts sont parfois déjà validés par le médecin-conseil pour les arrêts de longue durée (cancer, dépression sévère…).
Seul le nombre total de jours d’arrêt prescrits par le médecin intéresse l’assurance maladie, dès lors qu’il déroge à des moyennes statistiques.
Depuis des mois les procédures se multiplient en région, rajoutant à l’épuisement professionnel des médecins un sentiment profond d’injustice dans un contexte professionnel difficile, comme en témoignent les projections démographiques.
MG France dénonce cette guerre injuste que mène l’assurance maladie contre les médecins généralistes.
MG France souligne l’absurdité de procédures qui pourraient inciter les médecins concernés à renvoyer vers leurs confrères des patients atteints de pathologies lourdes pour alléger leurs statistiques.
MG France demande avec force que les pouvoirs publics tranchent : soit ils continuent à demander aux médecins de gérer cet acquis social et les délivrent de cette pression injuste, soit ils décident de confier cette tâche aux médecins-conseils des caisses.
En l’absence de décision formelle, MG France proposera aux médecins de se protéger en demandant systématiquement au médecin-conseil d’examiner chaque patient dès lors que la durée d’un arrêt excède une semaine. »
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